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Art Eats Chinese

Art Eats Chinese
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10 mars 2009

tang!

Après avoir descendu le rock'n'roll pour filles de Weihui j'en ferai éloge ici, mais de sa rivale - Mian Mian.

mianmian

Prémière chose - la traduction du titre Les Bonbons Chinois ne peut évidemment pas laisser comprendre au lecteur le sens subtil qu'il évoque - "tang", titre original donc, veut à la fois dire sucre, insolence et le passage d'une rivière. Voici la preuve que certains livres sont intraduisibles(faut-il se mettre à apprendre le chinois? Cela aiderait certainement à faire carrière. Parce que bon, la plus part des gens vivent en Chine). L'histoire raconte la vie d'une fille qui possède cette fraîcheur que les femmes essaient par la suite d'acquerir. Xiao Hong pénetre dans cette zone dangereuse, Pékin-Shanghaï-Shenzhen, tombe amoureuse et tombe dans la drogue.

On range souvent Mian Mian dans la même catégorie que Weihui. Il y a en effet quelques ressemblances - le côté autobiographique du récit, le milieu toujours urbain, la déchéance de la nouvelle jeunesse chinoise... Et aussi l'Occident, qui ne sait qu'envahir. Mais la première ne sait pas écrire, tandis que la deuxième est déjà une Grande.

Mian Mian, qui aime les beatniks et relit sans cesse Le Démon(le bouquin est truffé de références litteraires et musicales de particulièrement bon goût), était une droguée et maîtresse d'un bordel. Mais aussi première femme à organiser des rave parties. Par ce fait elle appartient à ce tournant postmaoïste et en témoigne avec grâce, avec splean, avec vitesse. Elle se/nous pose cette question d'une justesse terrible: Etait-ce pour être libres que nous nous étions laissés dériver, ou est ce que notre liberté en elle-même était une forme de dérive ?

Son dernier roman, Panda Sex, est malheuresement vraiment le dernier.

source image: www.amazon.com

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9 mars 2009

Gao Xingjian

Gao Xingjian (1940)

    Dramaturge au théâtre d'art du peuple de Beijing, il s'impose dans les années 1980 comme un des pionniers de l'avant garde dramatique et littéraire chinoise. Sa pièce "signal d'alarme" 1982 marque le début du théâtre  expérimental chinois, "l'arrêt d'autobus" 1983, fait de lui une     cible du "mouvement contre la pollution spirituelle", hostile à l'influence occidentale et fait l'objet d'une interdiction. Gao continue à écrire et à réaliser des spectacles dans lesquels il met en pratique ses recherches, sur un théâtre confrontant tradition, imaginaire et réalité.
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En quelques dates
:
En 2000, GAO Xingjian obtient le prix Nobel de littérature en France et le Premio letterario Feronia en Italie. Il est nommé chevalier de la Légion d'honneur par le président de la République française. En 2001, le titre de docteur honoris causa lui est donné par l'université Sun Yat-sen de Taïwan, The Chinese University of Hong Kong lui attribue The Honorary degree of Doctor of Litterature, l'université d'Aix-Marseille Provence le nomme docteur honoris causa. En 2002, l'American Academy of Achievement lui décerne le Golden Plate Award. Ses talents de plasticien (encre de chine sur papier de riz, surtout en grands formats) sont également très prisés dans le monde de la création graphique contemporaine. Il est régulièrement invité à exposer dans de nombreux pays. Dernièrement, le Palais des Papes d'Avignon, le Museo Nacional Centro de Arte Reina Sofia (Madrid, Espagne) et le Musée des Beaux-Arts de Mons (Belgique) ont présenté une rétrospective de son oeuvre.

9 mars 2009

Le Théâtre Contemporain Chinois fait suite au Théâtre Chinois Traditionnel

   
   
Opéra de Pékin et Théâtre Traditionnel :

Considéré en Chine comme l'opéra national,c'est le genre théâtral le plus répandu et le plus influant du pays. On estime que celui-ci a été officiellement formé au milieu du 14 éme siécle, né de la fusion de plusieurs anciens théâtres régionaux. Peu à peu les troupes furent amenées à se produire à Beijing, de là un nouvel opéra né: celui qui deviendra l'Opéra de Pékin.
Celui-ci est un art scénique global réunissant harmonieusement le chant, la déclamation, la gestuelle, le combat stylisé, le maquillage et le décor.
Des gestes symboliques servent à exprimer des sentiments et des idées, contribuant au terme d'une longue pratique à une forme de spectacle très complet. Cet art de la mise en scène est standardisé sans perdre de sa virtuosité. Beaucoup d'acteurs l'ont utilisé pour créer une série d'images artistiques très parlantes et vivantes stimulant ainsi constamment son développement et sa prospérité.
Les pièces modernes renvoient aux pièces de théâtre apparues depuis les années 1950 reflétant la vie quotidienne. Dans les années 1960 et 1970, en particulier, la création et l'interprétation des pièces modernes ont atteint un haut niveau, ayant ainsi une grande répercussion.

Au début du XXe siècle :

le théâtre moderne forge ses caractéristiques dans un environnement politique houleux : il est patriote, révolutionnaire, réaliste. Sous cette inspiration, Cao Yu, 23 ans, écrit son chef-d’œuvre Leiyu "L’orage", puis Richu "Le lever du soleil" qui connaît le succès. Et il n’est pas le seul. Beaucoup d’autres jeunes dramaturges, notamment Xia Yan et Tian Han, expriment leur patriotisme pour sensibiliser les Chinois par ce mode d’expression. Le théâtre moderne connaît donc des débuts brillants en Chine. De la naissance de la République populaire de Chine, en 1949, jusqu’à l’époque contemporaine, le théâtre connaît une évolution qui est marquée de hauts et de bas, selon le climat économique et politique. C’est avec ce type d’antécédents qu’un jeune homme, Meng Jinghui, ouvre une voie originale. Diplômé en 1992 de l’Académie centrale du théâtre de Chine, il travaille comme metteur en scène au Théâtre central expérimental. Il met en scène "Sifan" (Aspiration à la vie séculière), Wo ai XXX , des pièces qui obtiennent toutes un succès auprès des critiques. En 1999, "Rhinocéros amoureux" est présenté plus de 40 fois au Théâtre Bingmasi de Beijing et crée un record de 40 salles combles. Meng Jinghui sait utiliser le multimédia avec créativité pour faire ressortir des thèmes et des dialogues originaux. En 2005, Hupo "Ambre" obtient encore du succès dans le genre de la comédie musicale.

Le théâtre parlé :

Cette expression désigne le théâtre de type occidental qui ne fut introduit en Chine qu'au début du XX ème siècle. Après la Révolution culturelle de jeunes écrivains influencés par le théâtre de l'absurde font renaître ce théâtre parlé. La pièce de Gao Xingjian "L'arrêt d'autobus" 1983, inspiré par l'œuvre de Samuel Beckett, traite des questions actuelles avec assez d'audace pour avoir déclenché une campagne de critiques.

Ses nouveaux dramaturges ont su redonner goût au théâtre aux jeunes citadins, permettant de dépasser les structures et formes du théâtre traditionnel.

9 mars 2009

CHEN YING-TEH

Chen est né 1940, en Chine sur l'île de Taïwan. Il s'installe à Paris en 1969.
    Iris Clert la galeriste des Nouveaux Réalistes découvre celui qu'elle appellera "Mon Georges de la Tour Chinois" et expose "La Chine Bleue" en 1974/1975 dans sa galerie parisienne puis à la FIAC en 1976. 
   Chen YING-TEH grandit dans un milieu industrieux, les fabriques étaient environnées de champs et c'est sans doute la raison pour laquelle ses premiers modèles étaient d'abord des travailleurs agricoles et des ouvriers.
Pour lui le bleu exprime l'infinité des possibles, il aimait le "bleu floral" de la peinture chinoise, ainsi que le décor bleu des porcelaines de Chine. Il voulait trouver un bleu semblable dans la peinture à l'huile occidentale. Enfin, ses personnages expriment avant tout l'universalité de l'être humain dans sa solitude.
Chen peint la chine bleue au début  des années  70 en contrepoint à la Chine rouge de Mao, alors  en pleine révolution culturelle. Ses soldats bleus, ses constructeurs, ses portraits, ses bébés, autant de sujets traités aujourd'hui par un nombre important de peintres chinois(à croire qu'il a fait école auprès de la jeune génération, lui il les a peint, il y a trente ans!). La Chine bleue a donc une importance historique indéniable.

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 "La peinture de Chen vient du fond des âges. C'est l'hérédité qui dirige son pinceau. Ses personnages hiératiques, immobiles surgissent d'un monde temporel pour se fixer dans l'éternité. La froideur brûlante de ses bleus autant que sa perfection technique provoquent une sorte d'extase" IRIS CLERT.


9 mars 2009

profonde

La littérature chinoise est de la merde.
Un vieux monsieur de statut particulièrement respectable, Wolfgang Kubin, après mure réflexion et étude, arrive fatalement à cette conclusion. Si on y pense, au delà du bruit que cette déclaration a bien évidemment fait, l'oeuvre littéraire de ce pays n'a pas pondu grande chose de remarquable depuis longtemps, depuis Lu Xun plus exactement. A part la poésie, la nouvelle génération (et je parle bien de la nouvelle, et non les grands auteurs de l'époque où mes grands parents n'étaient pas encore nés) est faible et peu intéressante, contrairement aux bouquins japonais, très lus, très à la mode et parfois très bons). Cela n'empêche pas la Chine d'être prolifique (y-a-t-il encore des domaines où elle ne le serrait pas?). Ok, va pour la fnac. Voici, subjectivement, deux conseils de lecture pro et contra Kubin.

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Mo Yan (celui-là n'est en aucun cas de la merde), Les Treize Pas

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Trois choses à savoir : tout finit dans le sang, l'intrigue est basée sur des complications difficiles à relater (simulation de mort à la morgue pour dénoncer le statut des professeurs chinois, chantage venant d'un détenteur de lions issus d'un croisement improbable, son suicide par la suite à cause des braconniers modernes etc.), les femmes sauvent les protagonistes. Là on se prend non pas un coup de vieux féminisme dans la gueule, mais un éloge subtil envers le sexe faible qui fait avancer la société déchue de la nouvelle Chine. L'auteur, avec ce magnifique roman plein d'humour noir, prend la délicate position anarchiste (et donc forcément romantique). C'est du n'importe quoi et c'est génial.

extrait:

"Le mari d’une héroïne ne saurai mentir. Vérité d’acier à l’appui, il démontrait aux habitants de la ville un principe inébranlable : un héros a toujours été héroïque.

Si bien que lui aussi s’est transformé en héros. Il s’est mis à porter des uniformes tirés à quatre épingles, des souliers brillants comme la meilleure houille et à ganter ses mains d’un blanc tirant sur le bleu. Entre les universités, les usines, divers organismes et les écoles maternelles, il faisait la navette, rapportant à tous les faits et gestes exemplaires de son épouse, et ne cessant de s’améliorer. On en était au point où l’unité de travail qui ne l’aurait pas convié à venir donner une conférence se serait couverte de honte et attiré bien des ennuis. C’était pourtant la vérité : personne n’obligeait personne à l’inviter.

Debout dans le grand hall du “Joli Monde”, il s’est adressé à tout le personnel du funérarium. C’était déjà l’époque où il n’avait plus besoin que son cerveau dicte à ses lèvres, il disait ce qu’il avait à dire par la seule force de l’habitude. Quand il fallait pleurer, ses yeux se souvenaient de verser des larmes ; quand il fallait gémir, une plainte montait toute seule de sa gorge.

L’humanité a besoin de modèles à admirer : un pays sans héros n’est pas vraiment un pays, et les gens qui ne vénèrent pas les êtres d’exception ne sont pas tout à fait humains. Les employées des pompes funèbres étaient toutes en train de couver des yeux l’époux de l’ouvrière sacrifiée. Toutes, sauf Li Yuchan, qui, sous l’emprise de quelque force aussi irrépressible que le destin, ne voyait que le visage de la femme carbonisée. La salle sentait le cadavre grillé. Une odeur si puissante qu’elle vous aurait flanqué le vertige, tes oreilles sifflaient, ton ventre était gonflé de gaz, quand toutes ces petites filles se sont mises à pleurer, elles qui ne rêvaient que de combler le vide laissé par sa disparition, de se glisser sous sa couette et de s’imbiber contre le corps qu’elle avait enlacé d’un peu de son héroïsme... "

(De même auteur, on peut aussi relire Beaux Seins Belles Fesses, roman plus historique et encore plus drôle).

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Zhou Weihui, Shanghai Baby

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Le tapage médiatique autour de ce roman (censuré en Chine) n'en serrait pas un s'il aurait été écrit par une occidentale. Ce doux et agréable sentiment de dépaysement que l'on ressent à la lecture d'un livre étranger est indéniablement absent ici.

Weihui raconte l'histoire (qu'elle-même qualifie de légèrement autobiographique) d'une jeune chinoise surnommée Coco (en hommage à ... ), elle lit Sexus et veut donc devenir écrivain. L'héroïne relate la vie nocturne de Shanghai, son ménage à trois avec un Chinois et un Allemand, ses scènes de cul. Voilà cette révolution dont on nous parle donc, une femme qui écrit un livre érotique sur la vie d'une femme. Sauf que cet éveil chinois n'a pas d'intérêt. Cela va bien au delà de la banalité du sujet, de l'histoire, du personnage, du décor; on a soudain peur de ne découvrir plus rien mise à part les pâles copies de nos propres mauvais romans.

extrait:

"Le fait d'habiter Shanghai joue beaucoup. Une grisaille brumeuse, des rumeurs oppressantes ainsi que cet éternel sentiment de supériorité que nous cultivons planent continuellement sur la ville.

Nous avancons lentement vers le Bund.  Un vrai coin de paradis. Puis nous grimpons sur le toit de l'hôtel de la Paix... Du toit, nous contemplons les buildings illuminés sur les rives du Huangpu. La Perle de l'Orient, notre fierté appelée "la première tour d'Asie" et qui n'est autre qu'un long pénis d'acier pointé vers les cieux, une preuve évidente du culte que voue cette cité à la reproduction...

Les ferry-boats, les vaguelettes, les sombres pelouses, les néons aveuglants et les constructions mirobolantes. Tout un luxe ostentatoire issu de la civilisation matérielle, stimulant dont une ville se repait. Les individus, eux, ne sont pas concernés. Ils peuvent perdre la vie dans un accident de voiture ou à cause d'une sale maladie, l'ombre luxuriante et invincible de la ville resistera comme l'infinie circonvolution des planètes."

source images: www.amazon.com

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9 mars 2009

Wang Qingsong

La photographie est d’abord un outil de propagande communiste. Un groupe de photographes amateurs bravent les interdictions officielles et photographient les manifestations de 1976 contre le gouvernement. La « photographie New wave » apparait dans les années 80, ainsi que l’ouverture au monde. Les produits américains envahissent l’univers artistique chinois. Mais ça ne va durer que jusqu’en 1989, avec le massacre sur la place de Tian An Men, où seule la photographie officielle a le droit d’exister.
Finalement, au début des années 1990, de nouveaux artistes pointent le nez.
L’un de ces inventeurs est Wang Qingsong. Né en 1966, il arrive à Pékin au début des années 90.
Ses images retravaillées numériquement sont une confrontation de l’artiste et de la réalité, entre l’ancienne tradition chinoise, le développement de la chine moderne et la culture occidentale actuelle.

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New Women, 120 x 220 cm, 2000

Il regrette la tendance de la Chine moderne à s’aligner de plus en plus sur la culture commerciale occidentale, au détriment des valeurs traditionnelles. Il met en scène ses photographies dans des studios de cinéma, avec une mise en scène méticuleuse et quasi-théâtrale.. Plusieurs photographies font directement référence à des scènes tirées de peintures de la dynastie des Tang, remplaçant par exemple la figure d'un empereur par celle d'un stéréotype américain.
L’artiste se place lui-même au milieu de chaque scène.
Il est représenté par la galerie Patrick Veret.

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Dupont and Dupont, 2003, 110 x 85 cm

9 mars 2009

Wang Guangyi

Wang Guangyi est l’un des artistes contemporains les plus connus et les plus significatifs travaillant actuellement en Chine, et vivant à Pékin. Né en 1958, son apprentissage du dessin et de la peinture passe par la reproduction d’affiches de propagande chinoises Il est considéré comme le chef de file du mouvement Pop politique chinois, mouvement apparu à la fin des années 80. Il se réapproprie l’iconographie de la propagande communiste  et la mêle aux emblèmes du capitalisme. Wang Guangyi est particulièrement connu pour ses tableaux de la série Great Criticism, où il détourne la propagande maoïste en juxtaposant des images tirées de gravures de la Révolution Culturelle, mettant en scène le trio ouvrier-paysan-soldat, et des symboles et des publicités commerciales de l’Occident comme Coca-Cola ou encore Disney et Carlsberg. L’artiste utilise des cadrages et des couleurs dans la veine Pop Art. Des numéros, semblables à des matricules, flottent dans l’espace autour des images et des logos. L'artiste témoigne ainsi du déferlement des marques et de la société de consommation en Chine. 

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"Mao AO", 1988

 l’un des artistes les plus côté, avec un des plus bels exemple : son Mao AO, un grand triptyque peint en 1988, adjugé 2 036 000 £ lors d'une vente chez Phillips de Pury & Company à Londres, en décembre 2007.

Wang Guangyi a été considéré comme un artiste qui a complètement renouvelé la peinture en Chine. Il est

9 mars 2009

"Les funérailles de Monna Lisa"

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Détail des "Funérailles de Monna Lisa" Louvre

Comme j’en ai parlé précédemment, Yan Pei Ming expose au Louvre. Il a décidé de s’attaquer au plus grand tableau de l’histoire du monde, La Joconde. Visite guidée :

Le contraste ancien/présent est d’actualité avec Picasso/Delacroix ou encore l’exposition qui en a fait parler plus d’un, Jeff Koons à Versailles (qui sera suivie en septembre prochain par Xavier Veilhan).
L’artiste franco-chinois avait déjà, il y a quelques années, revisité au musée des Beaux-arts de Mulhouse les œuvres classiques et anciennes de la collection locale.
Yan Pei Ming s’empare, au Louvre, de la galerie des grands formats du XIXème siècle, face à la Salle des Etats, et s’éloigne des sujets politiques contemporains qui l’ont intéressé ces dernières années.

Ce polyptique gigantesque aux différentes teintes de gris est l’un des rares portraits de femme qu’il ait réalisé. Le blanc et le gris, sont les seules couleurs utilisées pour « Les funérailles de Monna Lisa ». Le blanc est donc très symbolique puisque c’est la couleur du deuil en Chine. Le paysage qui se trouve derrière Mona Lisa est devenu immense, profond. La Joconde est entourée comme un triptyque par deux toiles représentant des cranes, qui sont les propres scans de l’artiste. Ce triptyque est à son tour entouré de deux tableaux. L’un représente le portrait de son père, décédé récemment, et l’autre l’artiste lui-même, dans une position mortuaire.
« C’est moi, faisant semblant d’être mort. Cette œuvre fait échos au deuil que je porte depuis le 18 décembre dernier, celui de ma mère. Sa présence est manifeste, et inversement, bien que vivante, la mort s’est immiscée en moi »

“Quand j’étais en Chine, tous mes amis artistes copiaient la Joconde. C’est la peinture la plus populaire, la plus célèbre au monde, qui a inspiré tant d’artistes”
Yan Pei Ming rend donc ici hommage au portrait le plus copié de Chine. Ce qui peut être étonnant car elle semble pleurer. En effet, on peut voir son sourire lacéré par des crevasses ? Elle pleure donc parce que ce sont ses funérailles, ainsi que celle de ses proches, ceux qui l’entourent, ou plutôt qui entourent Ming. Se verrait-il en Mona Lisa ?

à voir jusqu'au 18 mai 2009 au Louvre

8 mars 2009

pam poum

avant

après

Enfin, ce n'est pas aussi simple. Voici la double face de la Chine. Comme le Japon, le revival des traditions coïncide avec la naissance de la culture pop.

8 mars 2009

Execution

Yue




Execution n'est autre que le titre du tableau le plus cher d'un artiste chinois contemporain.

Peint par Yue Minjun en 1995, il montre une execution sur ce qui ressemble à la place de Tiehamen, c'st qui en fait un tableau assez engagé

Acheté à en premier lieux par un collectionneur directement à la galerie de Yue Minjune. Ce dernier avait d'ailleurs fait promettre à l'acheteur de na pas rendre cette œuvre publique, du fait bien entendu de son engagement tres clair, même si l'artiste dement avoir peint la place de la place de la cité interdite.

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